Etre un « aiguillon » dans le domaine de la recherche, telle a été l’ambition de notre association.
En effet, les chercheurs doivent faire face à différentes difficultés : leur impossibilité de tout connaître des maladies rares, de rencontrer des malades atteints, l’absence de passerelles entre les équipes scientifiques, médicales et les associations de patients, l’insuffisance de moyens financiers, les contraintes réglementaires pour organiser des essais cliniques, etc.
Ainsi, a-t-elle :
Les projets scientifiques impulsés et/ou soutenus par Hypophosphatasie Europe ont été essentiels pour avancer sur la connaissance des mécanismes de la maladie par d’éminents chercheurs et spécialistes qui, par la suite, ont été en mesure de partager les résultats de leurs travaux. Il s’agit entre autres : du Pr Bloch-Zupan (élaboration d’une base de données sur la dent) ; du Dr Fonta (sur les aspects neurotransmission et système nerveux central) ; du Dr Reibel (thèse de doctorat sur les aspects cliniques et génétiques de l’hypophosphatasie) ; du Pr Mornet (outils de prédiction pour aider au diagnostic) ; du Dr Sire (rôle des différentes phosphatases impliquées dans la maladie) , etc.
Désireuse d’avancer sur la voie de la connaissance, Hypophosphatasie Europe n’a pas hésité quand elle s’est lancée, en 2006, dans l’organisation de son premier symposium scientifique international, tenu en mai 2007. Un énorme défi (un an de travail et de négociations pour l’organiser et trouver les fonds nécessaires) qu’elle a su relever tant sa motivation était grande de faire se rencontrer les chercheurs et scientifiques d’Europe et du monde autour de l’hypophosphatasie.
Organisation du 5ème Symposium mondial autour de la phosphatase alcaline et l’hypophosphatasie, du 16 au 19 mai 2007, à Huningue (France).
Budget global engagé : 56.000 €
59 chercheurs scientifiques et médecins étaient présents dont 11 de France, 3 de Belgique, 3 de Suède, 2 des Pays-Bas, 1 du Portugal, 3 du Royaume-Uni, 3 d’Allemagne, 2 de Hongrie, 1 d’Espagne, 12 des Etats-Unis, 5 du Canada, 1 d’Inde, 1 des Emirats Arabes Unis, 6 du Japon, 4 du Brésil, 1 d’Australie.
Les thèmes scientifiques abordés au cours de ce symposium tendaient à faire un point précis sur tous les aspects connus (ou encore en phase de questionnement) de la maladie (génétique et diagnostic moléculaire, physiopathologie clinique, structure des protéines, rôle des différents enzymes en présence, anomalies connexes…), ainsi que sur les stratégies thérapeutiques susceptibles d’être envisagées. Un temps de discussion et d’échange entre malades, proches de malades et scientifiques était également prévu.
Le point d’orgue de cette rencontre a été la présentation par le Pr JL Millan des résultats obtenus dans les essais sur les animaux qu’il a menés en lien avec Enobia Pharma et l’annonce, en première mondiale, d’un projet de thérapie sur l’homme.
Organisation du 6ème Symposium International sur le thème des phosphatases alcalines et l’hypophosphatasie, à Huningue, du 16 mai au 19 mai 2012.
Budget global engagé : 128.814 €
60 chercheurs scientifiques et médecins étaient présents dont 35 français et européens ; 12 canadiens et américains ; 3 brésiliens ; 9 japonais et 1 des Emirats Arabes Unis.
Les thèmes scientifiques abordés au cours de ce symposium concernaient les aspects diagnostiques et multi-systémiques de la maladie, sa pathophysiologie et la bio-minéralisation, les autres maladies susceptibles d’être également liées à la phosphatase alcaline, les modèles animaux, ainsi que l’examen des différentes pistes thérapeutiques envisagées (thérapie génique, pharmacologie) ou en cours d’expérimentation (substitution enzymatique ciblée à l’os). Encore une fois, un temps de discussion et d’échange entre malades, proches de malades et scientifiques était prévu.
En point d’orgue à ce second symposium, la présentation faite par le Pr Takashi Shimada des résultats obtenus dans les essais menés in utero sur des souris Ko porteuses de la maladie, par voie de thérapie génique.
En 2013, Hypophosphatasie Europe a décidé d’apporter son soutien financier à un projet d’importance porté par une scientifique de talent, le Dr Caroline FONTA de l’Institut des Sciences du Cerveau de Toulouse (budget envisagé 14.300 € sur 14 mois).
Il s’agit d’un projet s’inscrivant dans la continuité d’une étude cofinancée en 2005 par notre association et tendant à étudier les fonctions neuronales de la TNAP (Tissue Non spécific Alkaline Phosphatase) par le biais d’investigations par la métabolomique. Il s’agit plus simplement de mieux comprendre le rôle de l’enzyme phosphatase alcaline au niveau du cerveau, notamment par rapport aux symptômes d’épilepsie qui sont fréquents chez les malades. En effet, la technologie ayant considérablement évolué depuis 2005, l’étude peut être ainsi approfondie.
Pourquoi soutenir cette équipe en particulier ?
L’équipe du Dr FONTA est la seule équipe, dans le monde, à se pencher sur cette problématique et les scientifiques internationaux que nous avons réunis, en mai dernier, à l’occasion d’un symposium ont été particulièrement intéressés par les premiers résultats de son travail.
Si vous voulez contribuer à ce soutien, vous pouvez adresser vos dons à l’association en indiquant, au dos de votre chèque, « Projet C. Fonta ».
L’autre projet « phare » de 2013 concerne le développement d’une base de données pluridisciplinaire en lien avec les différents partenaires du Réseau HYPOPHOSPHATASIE (notamment les trois centres maladies rares nationaux et un laboratoire de génétique). En effet, la responsabilité d’Hypophosphatasie Europe est d’anticiper l’arrivée sur le marché français du traitement expérimental existant et de faire en sorte que le grand espoir pour les enfants et adultes porteurs de l’hypophosphatasie se transforme en une réalité tangible.
Une base de données, pour quoi faire ?
La constitution d’une base de données (génétiques, épidémiologiques, médicales, qualité de vie etc.) permettra, à terme, d’améliorer la qualité de la prise en charge du patient en rendant plus accessible l’information sur les maladies rares ; en améliorant l’accès pour tous à un véritable diagnostic ; en intensifiant la rédaction de protocoles nationaux de diagnostic et de soins ; et en garantissant la qualité de prise en charge médicamenteuse adaptée à chaque patient.
De même, elle devrait permettre, aussi, de développer la recherche sur les maladies rares (notamment en faisant la promotion des outils permettant d’augmenter les connaissances et en ouvrant plus largement les perspectives thérapeutiques proposées) et d’amplifier les coopérations européennes et internationales.